L’histoire de la Téquila
Pour commencer, le mot téquila provient du mot nahuatl tekilan qui signifie « lieu des travailleurs ». Inventée par les Aztèques, elle n’était pas réellement. Plutôt un jus d’agave fermentée, qu’ils appelaient “pulque”. Autrefois consommée lors des cérémonies religieuses pour atteindre un état altéré de la conscience et donc rendre la communication avec les dieux plus efficace. Au dix-septième siècle, les espagnols importent le procédé de la distillation.
Grâce à l’invention du train, sa renommée devient mondiale et les États-Unis deviennent les plus grands importateurs. Sa première exportation date de 1873.
En 1878, son appellation devient protégée. L’Europe, le Japon et les Etats-Unis reconnaissent le caractère exclusivement mexicain de la Téquila et interdisent la vente de tout produit qui n’en respecterait pas les critères.
Enfin, entre 1910 et 1920, lors de la révolution mexicaine, on associe la téquila à la dictature de Porfirio Diaz et à la monopolisation du territoire mexicain. La famille Sauza détourne le discours par une publicité. La téquila, le seul produit qui peut être associé à l’identité mexicaine. Sauza fournit de la téquila aux révolutionnaires, tels que Pancho Villa et Emiliano Zapata. Ces derniers arrêtent alors de consommer des produits américains. La production reste dominée par la famille Sauza.
La récolte et la fabrication
La matière première de la téquila est l’agave. Une seule variété autorise la production : l’agave bleue. Un plant d’agave met entre 8 à 10 ans pour atteindre sa maturité. Une fois ce temps écoulé, le “jimador”, (celui qui récolte l’agave), retire les longues feuilles pointues et sépare le cœur de l’agave, appelée la “pina”.
Elle peut être exclusivement produite dans l’État de Jalisco et dans quelques municipalités telles que Nayarit, Michoacán, Guanajuato et Tamaulipas. Pour produire 1 litre de téquila, il faut 7 kg d’agave.
Une fois déchargés à la distillerie, ils coupent les “pina” en quatre. Puis, cuites dans un four pendant près de 40 heures et refroidies pendant au moins 8 heures. Enfin, broyées pour en extraire le jus qu’on appelle “agua miel”. La fermentation dure de 2 à 12 jours selon la méthode employé qu’elle soit traditionnelle ou industrielle.
Le résultat de ce processus est distillé deux fois pour obtenir un liquide à 60% d’alcool. Ce qui est trop pour la téquila qui contient 40% d’alcool généralement. Pour rectifier cela, c’est le maître distillateur qui va enlever les arômes indésirables.
Avant la mise en bouteille, on doit attendre une période de vieillissement. Cette période peut varier. En effet, il faut 60 jours pour obtenir la téquila “Blanco”, plus de 2 mois pour la téquila “Reposado”, au minimum 1 an pour la téquila « Anejos » et au minimum 3 ans pour la téquila “extra-anejos”.
En effet, les tequilas les plus vieilles ne vont que rarement au-delà de 4 ans car on considère qu’une durée de vieillissement plus élevée n’apporte rien et peut même nuire à sa qualité.
Comment consommer la téquila comme un vrai mexicain ?
Généralement la téquila est bu en teq paf’. C’est -à -dire avec une pincée de sel à lécher avant de boire un shooter de téquila et finir par croquer dans un quart de citron. Mais ce mode de consommation n’est pas le bon. Pour pouvoir savourer totalement les arômes de la téquila, il faudrait le consommer comme les locaux, c’est-à-dire dans un verre à shooter accompagné d’un verre de sangrita boisson non alcoolisée à base de jus de bigarade, citron et grenade, relevé par un mélange chili et une sauce piquante.
Pour terminer, il existe une ville nommée Tequila, qui du 26 novembre au 12 décembre célèbre la boisson. Les villageois et visiteurs peuvent goûter les dernières bouteilles dans une ambiance festive. Cette ville est la meilleure pour découvrir et déguster ce spiritueux.
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